Vivian Beaumont ~ Trop Fabulous Pour Vous [finis]

Enfin, regardez-donc... Ne voyez vous pas que je suis magnifique ? Grâce à mon corps svelte, mes longs cheveux argentés, ma peau d’albâtre, je suis un homme qui fait tourner les têtes. Tel la belle Galatée de Pygmalion prenant vie sous les doigts de la déesse Aphrodite, je suis un être parfait. Mon corps n'est couvert que des plus belles étoles, des teintures les plus vives. Me parant des plus beaux atouts, je deviens un magnifique papillon aux couleurs irisées, un phœnix aux longues plumes enflammées, ou une perle plus claire encore qu'une goutte de rosée sur le pétale d'une rose éclot au petit matin. Mon corps est une œuvre que l'on ne peut qu'admirer, puisque je suis la quintessence de la beauté mortelle. Mes yeux d'or vous fascinent et vous captivent. Le regard aussi sauvage qu'une bête et tellement langoureux qu'il vous donne le vertige. Vivian Beaumont.... C'est moi.

Les mauvaise langues vous dirons que je suis un être abject. Mais je suis simplement incompris. Personne ne se doute de ma nature profonde, de mon mal-être et ma peine. J'ai souffert de l'abandon par mes paires, des malheureux n'ayant pas reconnu mon talent. J'ai été poussé au désespoir par le rejet de mes aïeux qui dénigraient la passion ardente qui m'habitait. Les pauvres gens ne voient pas que je ne suis qu'une victime du destin, une pauvre poupée entre les mains des maléfiques magiciens. Des êtres abjects qui tel Belerophon cherchent à défier par leur pouvoirs étranges l'ordre naturel du monde. Et je prie qu'Arceus, Dieu tout puissant, use de sa  puissance pour abattre ces pauvres âmes en peine. Ainsi, vous comprendrez que mon malheur n'est que la conséquence des machinations de ses monstres. Moi, un être si doux, si paisible et si humble, je n'ai pour eux que du dégoût. De ce fait, leur perte est pour moi une nouvelle destiné, et de toutes manières, leur chute n'est qu'une question de temps. Alors... enfin... Cette douleur qui enserre mon pauvre cœur cessera.

Comment me présenter ? Je m'appelle Vivian Beaumont, premier du nom : un être d'exception. Je suis une personne douée, attentionnée, calme, attentive, patiente, charismatique, accessible, altruiste, ponctuelle, polie, respectueuse, sincère, serviable et talentueuse. Pour résumé, je suis surtout, un homme très humble et très vrai.

Je suis l'héritier de la famille Beaumont. Je descends d'une longue lignée d'hommes et de femmes d'excellence et j'ai, grâce à Arceus, hérité de cette même qualité. Ma famille siège depuis des siècles à Atanopolis, côtoyant par la même occasion les grands hommes qui ont façonné notre humble cité. En effet, la famille Beaumont est la clef de voute du cratère. Nous sommes, après tout, une lignée de bâtisseurs. Nous avons simplement permis à Atanopolis de sortir de terre, car sous les doigts de nos artisans, les murs impénétrables du cratère ne deviennent que glaises. Nous avons été parmi les premiers à fouler les marches des grandes avenues de la ville et nous sommes, de ce fait, une incarnation vivante de son patrimoine historique !

Mais parlons d'un sujet plus passionnant maintenant : moi. Comme tous les enfants d'Atanopolis, l'eau du volcan coule dans mes veines, la lave de la grotte originelle fait battre mon cœur et ma chair est aussi blanche que les immenses mur d'albâtres du cratère. Je suis venu au monde après le jour le plus long de l'année, alors que l'astre solaire était à son Zénith. Mon arrivée était très attendu, car j'incarnais le futur et la survie de la famille Beaumont. Je suis le dauphin, l'aiglon, l'hériter. Comme tous Beaumont avant moi, mon existence était déjà taillée dans la pierre de craie de mes ancêtres. Ma mère me nomma Vivian, plein de vie ou ardent dans l'ancien langage. Elle espérait par ce don, que je devienne un modèle, un guide, tel une nouvelle flamme pour notre lignée. Un homme capable faire face à toute adversité et de mener notre famille vers de nouveaux sommets.

Je pense avoir été une de leur plus grande déception. Malheureusement, la famille Beaumont est à mes yeux prise au piège par ses propres racines, tel Prométhée ligoté à son rocher. Mes pairs ne souhaitent pas comprendre que de nos jours, régner sur Atanopolis n'est plus une finalité en soit. Surtout que la plupart y vit comme une grenouille au fond d'un puits. De ce fait, depuis mon plus jeune âge, j'ai tout mit en œuvre pour offrir de nouvelles opportunités à notre famille. Tout d'abord, après avoir fini mes brillantes études avec les plus grands précepteurs de la région, j'ai décidé de poursuivre ma vocation, mon premier amour: le mannequinât. J'ai encore le souvenir doux de moi enfant, captivé par ces hommes et femmes beaux comme des dieux. Immortel aux habits presque magique, marchant le pas sûr et le regard déterminé le long d'une longue allée ivoire.

Le mannequinât me semblait, à l'époque, tel un jardin Éden où enfin j'aurais pu trouver des âmes à mon égal, un paradis loin des palabres grossières, jalouses et haineuses de la plèbe. Cela fut une profonde erreur de ma part. A Atanopolis, l'excellence et la politesse est de mise, car jamais le dieu sommeillant sur nos terres n'accepterait la présence d'âmes impies.

Hélas, cela ne fut que la preuve de ma déconvenue. Tel Damos, premier homme et traitre à notre dieu, je n'étais moi-même plus qu'un misérable renégat. Arceus tout puissant, pardonnez-moi, mon âme qui était jusqu'alors aussi pure que l'albâtre s'est trouvé entachée. J'ai appris que la beauté n'était ici-bas que le masque occultant la souffrance de l'âme humaine. Dans les salles d'auditions de Lavandia, j'ai vu des femmes et des hommes aux formes squelettiques parfois dépendant de l'or blanc, près à vendre leur corps pour une goutte de cette ambroisie, le succès.

Alors, pardonnez-moi Arceus, car j'ai fauté, selon vos enseignements, par mon rang et mon rôle j'ai le pouvoir ainsi que le devoir d'aider les plus démunis, pourtant cette boucherie humaine n'a levé en moi que le dégout et l'amertume. La lumière des projecteurs me brulait la peau tel le soleil à son zénith. L'odeur des corps en mouvement ne déclenchait que l'horreur. Le comportement grossier des photographes et des maquilleuses m'était devenu insupportable. De plus, mon refus de scarifier mon corps, m'a attiré les foudres de nombreuses agences. Je suis un être à la beauté éthérée: parfait, magnifique et exceptionnel. Jamais je ne serais déchu par les tares de ces simples mortels. Mes pairs n'ont jamais compris mon sacrifice, ainsi que le potentiel insoupçonné de ce métier. Réussir dans ce milieu aurait offert au monde la possibilité de me voir et d'être reconnu ! Pour qu'enfin, le nom Beaumont résonne au-delà du cratère...

Ma chère mère, une dame avec une main de fer dans un gant de velours, fut une des rares à partager mon désarroi, mon amertume, mon mal-être et ma colère. De retour sur nos terres, elle fut la première à me conseiller l'adoption un petit coquiperl sauvage. La pauvre créature avait été trouvée échoué sur la rive du cratère. Déshydratée, sa coquille presque cassée, on avait d'abord jugé bon de le laisser entre les mains de la Société Protectrice des Pokémon, mais à notre surprise, le bassin de l'association était minuscule ! Alors, dès son adoption validée, je libérais la pauvre créature dans le lac de notre propriété. Je passais plusieurs mois avec lui en convalescence et ce jusqu'à ce qu'un de mes pairs rencontre le gardien de la grotte Origne.

Ce dernier avait eu connaissance de ma descente aux enfers, et me conseilla de partir en pèlerinage: un voyage initiatique ayant pour but de me laver de tout péchés et ainsi assurer la pérennité de notre famille.

Ainsi, peu après mes 19 ans, je suis partit seul, sillonné les routes d'Hoenn, avec comme seul compagnon... un coquiperl. J'ai débuté mon périple sur nos terres, devant l'arbre sacré, afin de cueillir une fleur pour éloigner l'influence de Giratina lors de mon voyage. Par la suite, j'ai pris la mer pour Pacifiville, afin de prier sa majesté Rayquaza. Un pécheur voulu bien me déposer à Poivressel, ce qui me permis de continuer ma route à travers Lavandia et le mont cheminé. Le téléphérique me déposa à son sommet et je pris la peine de prier près du cratère pour notre seigneur Groudon. Et surtout profiter, à mon retour, des sources chaudes de Vermilava. Par la suite, j'ai traversé le chenal et ai continué ma route à travers Cimetronelle et Nenucrique. J'y ai pu gravir le mont Mémoriam, afin de calmer la colère de nos dieux, en apportant des offrandes aux gardiens des orbes. J'ai aussi porté des fleurs à quelques tombes abandonées et ai prié pour le repos des pokémons. Il est dit qu'Orage, le leviator de feu mon ancètre Arnold, repose encore sur le mont Mémoriam.

Le pèlerinage est ainsi un voyage éprouvant, loin tout le confort et des facilités de la vie moderne. Un pèlerin se doit de faire le trajet à pied quand cela est possible. De plus, comme nous ne sommes pas dresseurs, nous ne pouvons dépendre que du gîte et du couvert de certains établissements, ce nous force souvent à passer la nuit à la belle étoile.

Un de mes souvenirs les plus précieux est celui d'une rencontre. Un homme dont jusqu'alors je ne connais pas le nom, traversant la région d'Hoenn par ses propre moyens, était à la recherche de personnes qui comme lui avait été instruit ppar la bonne parole de Purity. Selon son credo, toute existance est déjà décidée par la magie de notre seigneur Arceus, et ce bien avant notre naissance. Preuve en est, en face de lui, il avait un jeune homme qui, sous d'autre agures, ne lui aurait jamais adressé la parole. Ce qui en soit, est vrai, car en tant que pelerin, le nom Beaumont n'avait pu lieu d'être puisque je vivait dénué de tout attributs et de richesses. A ses côtés, il n'avait que Vivian, un jeune homme réveur, doux, attentionné, altruiste, attentif, patient, calme et humble.  Un mannequin déchu, en quête de rédemption, accompagné par son coquiperl. Cette rencontre improbable, presque magique n'aurait jamais eu lieu d'être, mais pourtant voilà que sous la canopée céleste, lui et moi faisions connaissance, comme si j'étais destiné à le rencontrer.

Après cette rencontre lors de mon pèlerinage, les enseignements de Purity ont agît tel un phare dont la lumière me guide.

J'ai longtemps été victime des attentes croissantes de ma famille, de l'amertume de mon échec et du dénigrement de mes pairs. Mais Purity m'a montré qu'Arceus dans sa grandeur avait déjà pardonné mes péchés et m'avait donné une nouvelle mission. Une croisade.

J'ai été instruit sur la nature secrète des pokémons, leur relation à la magie et comment certains humains, en volant cette dernière allait à l'encontre de la volonté divine d'Arceus. Ils agissaient tel un écrou dans l'engrange cosmique, empêchant ainis la bonne marche du monde et influençant le monde entier. Mon échec en mannequinât, la maladie et le suicide de certains mannequins, la corruption du milieu de la mode: beaucoup de choses pouvaient être expliquée par l'influence, parfois insidieuse, des magiciens. Ces monstres qui utilisaient de leur pouvoir pour influencer autrui sans en subit les moindres conséquences. Je n'imaginais pas qu'l existait de tel êtres infâme capable de jouer ainsi avec le destin des mortels.

Les humains ont toujours vécu séparer des pokémon. Nous ne sommes que des êtres de chair et de sang. Notre magie, si l'on en a, est notre capacité à s'adapter, à survivre. Si nous aussi avons de la magie, nous sommes alors en dehors de l'ordre naturel, car alors sans faiblesse, à l'inverse des pokémons.

Ce fut donc avec un honneur suprême que je prie quelque mois plus tard, la décision de rejoindre les rangs de ces nouveaux templiers. Aux yeux de ma famille ce départ était pour moi l'occasion tant attendu d'enfin chercher un "véritable métier" dans des terres plus hospitalières. A ce jour et à ma frustration la plus extrême, aucun d'entre eux n'a voulu comprendre que, peu importe mon métier, j'ai toujours eu à l'esprit l'expansion de la famille Beaumont. En ces temps changeant, il fallait que notre nom s'étende au de-là du cratère pour survivre. Ce voyage, sans enticher sa fonction salvatrice, n'était ici qu'une occasion supplémentaire.

Quel ne fut pas mon désespoir de découvrir que malgré ses villes urbaines et modernes, l'île était désespérement insulaire: les importations étaient hors de prix, et les exportations presque inexistantes. L'île ne semblait survivre que grâce à l'influence maléfique et pervertisseuse de la magie dans chaque aspect du quotidien. Trouver chaussure à mon pied fut donc une véritable bataille. Un des pairs de notre organisation me proposa alors de vivre avec l'un de leurs allié, le temps de me remettre sur pieds. Arceus voulu que cet allié soit un magicien de Renegade. Par la volonté divine, j'ai donc enfin pu faire connaissance un des membres de cette pire espèce, un de ses voleurs, une de ses créatures abjects.

Ce magicien se révéla alors sous son meilleur jour. Un homme magnifique, à la chevelure de jais et à la stature d'un dieu. Je sentais déjà la magie à l'oeuvre, aucun humain n'aurait pu être aussi beau qu'un incube cachant ainsi son allure monstrueuse. Mais forcé à cohabiter avec cet être, perdu dans un lieu inconnu, à la recherche d'opportunités, je le sentais chaque jour usé un peu plus de sa magie sur moi. Il s'amusait à faire battre mon coeur. Son regard de braise me coupait le souffle et il s'amusait à invoquer à chacun de ses gestes, un frisson qui me traversait tout entier. Lors de nos rares discussion, je perdais le contrôle de mon langage, mes mots s'emmêlaient et il prenait un malin plaisir à me confondre ainsi. Arceus, pardonnez-moi pour être tombé dans le piège de cet être maléfique.

La magie de cette créature avait déclenché en moi une folie d'une intensité jusqu'alors inégalée. Par désespoir de cause, j'ai à plusieurs reprises suppliés mes pairs de trouver le contresort ou l'antidote à cette ignominie. Si bien que, par pur dépit, j'ai frappé un soir à l'herboristerie qui voisinait notre demeure. La propriétaire était elle aussi une magicienne, une créature maléfique, qui préférait se cacher sous les airs débonnaires d'une grand-mère. A ma demande, elle se contenta de sourire l'air mutin et de m'informer que le sort que l'on m'avait jeté n'avais malheureusement pas d'antidote pour l'instant, mais qu'il était étrangement facile de vivre avec. Pauvre sotte, ce n'était pas elle qui souffrait au moindre regard de l'incube. Désespérer et désemparé, je dû donc me plier à la volonté et au sort de cette créature qui avait réussi à m'envoûter... et ce de longs mois durant.

Mon honneur restait cependant sauf grâce à l'argent qui me revenait de droit, en tant qu'héritier de la famille Beaumont. Et exception faites de ce maudit sort, cet homme avait la décence de me respecter à ma juste valeur. Lors de nos plus beaux jours, nous étions tel Vulcain avec sa belle Venus. De plus, sa relation avec son tauros était des plus saines, l'homme utilisant rarement la magie des pokémons, ce qui me permit de ne pas intervenir. Arceus, grand dieu magnanime ne punit pas injustement.

Mais tout n'allait pas pour le mieux dans le jardin d'Eden. De par mes lettres, mes pairs d'Atanopolis eurent vents de mes inclinaisons quelques peu singulière. Erreur ultime de ma part, n'ayant pas jugé pertinent de leur faire part du sort dont j'étais victime. A bonne raison, ils prirent la décision d'assurer le futur et l'existence de la lignée Beaumont de manière très grossière. Je peux le résumer ainsi: mon royaume pour une catin. Excuser mon langage châtié, mais c'est ainsi que le dilemme fut proposé. Soit je me fiançais avec une demoiselle de leur choix et mon héritage restait mien, soit je refusais et me retrouvais sans le sou, ma fortune entre les mains d'un de mes nombreux coprophages cousins. Ce choix fut bien sûr impossible ! D'un côté, je n'avais pas réussi à trouver un métier à la hauteur de mes ambitions et dépendais donc de mon incube. De l'autre refuser le mariage, donc l'argent, ferait chuter de manière drastique notre train de vie et je serais complètement au crochet d'une créature maléfique et malicieuse. Chaque homme à sa place, tel est crédo de Purity et la mienne n'était donc pas à ses côtés. Je ne pouvais concrètement pas pactiser ainsi avec l'ennemi et me laisser à la merci d'un incube. Arceus, ne me pardonnerais pas et moi de même.

Par Arceus ! Que vous racontez tout cela fut long ! En somme, cela fait maintenant 3 ans que j'ai posé les pieds sur cette île. Par la force des choses, et en raison de mes fiancialle, j'ai du abandonner ma croisade, enfin jusqu'alors. La catin, que les pairs avaient choisi se révéla être une créature aussi maléfique que les magiciens, mais aucun sort de sa part ne parvint à faire battre mon coeur. Notre union fut malheureusement consommée, mais à mon soulagement aucun enfant n'en est sortit et j'espère n'en sortira jamais.

Mais Rayquaza soit loué, tout n'est pas gris. Tout d'abors, mon cher compagnons de route a décider de se libérer de sa coquille, devenant au contact d'une écaille océan, un magnifique Rasobyss. Notre relation est toujours au beau fixe, et je préfère le laisser dans sa pokéball, quand nous ne somme pas en sortie en mer et le laisser dans un aquarium en attendant que je puisse construire un lac, serait un insulte de la pire espèce. Ensuite, grâce à mon sacrifice, j'ai pu conserver le soutient financier de ma famille. De plus, nous ne sommes pas encore mariée, de ce fait les dépenses de ma harpie sont pour l'instant limité. Cette dernière année, j'ai pu enfin créer ma propre ligne de boutique. J'avais d'abord racheter l'herboristerie voisine après le départ de sa propriétaire, afin de la transformer en une fleuristerre de dernières mode. Mes magasins sont aujourd'hui trouvable dans toutes les villes de l'îles. Nous nous spécialisons dans l'import des plantes et de baies, ainsi que dans la protection de la flore locale. Les fleuristes Beaumont ont pour mission d'offrir un large choix à leur client sans impacter la biodiversité. Dans nos magasins, nous vous offrons le meilleur, car après tout... vous le valez bien.